Il s'était fait attendre depuis un an et demi : Florent Mothe vient de donner le coup d'envoi de sa carrière solo. Après deux ans de triomphe au sein du spectacle Mozart l'Opéra Rock, auquel il doit son carton avec "L'assasymphonie" et un NRJ Music Award en tant que révélation de l'année, il est de retour, cette fois pour un projet à bien à lui. A travers son interview, Il nous parle de son parcours, de son single « Je ne sais pas » et de ce premier opus qui verra bientôt le jour.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Florent Mothe, j’ai 31 ans, je suis chanteur, interprète, mais aussi auteur-compositeur de certaines chansons sur mon album. J’ai fait partie de l’avant-dernière comédie musicale de Dove Attia et Albert Cohen, Mozart l’opéra rock, pendant 3 ans. J’ai eu la chance grâce à ce spectacle, et à la chanson « L’Assasymphonie » qui avait bien marché, d’avoir signé un contrat d’artiste avec une maison de disques pour faire des albums solos. Je suis donc sur le point de délivrer mon premier album !

Avant de créer cet album, tu as eu des expériences musicales assez variées, du rock au jazz en passant, donc, par la comédie musicale. Comment as-tu choisi quelle direction musicale tu allais prendre ?

Effectivement, j’avais déjà une petite expérience musicale, mais pas si poussée que cela en fait. Avant j’étais amateur, j’en ai fait mon métier grâce à Mozart l’Opéra Rock.  J’ai beaucoup écrit de musique dès que j’ai commencé à jouer de la guitare et à chanter. Du rock, voire du métal, j’en ai fait quand j’étais plus jeune,  à 20 ans, quand j’étais encore un rebelle. Maintenant je suis un papy ! Donc voilà, j’ai fait du rock, et ensuite je suis passé à des trucs un peu plus cools. J’ai vécu au Canada quelques années après avoir fini mes études, et là-bas je faisais de la musique un peu plus acoustique, plus jazz en effet, de la pop. Après, j’ai fait de la comédie musicale, bien sûr. Aujourd’hui j’avais envie de faire un album comme ça, ça s’est fait naturellement. En fait cet album est une photographie de mon style musical aujourd’hui, j’imagine qu’il va encore évoluer.

Qu’est-ce que Mozart l’Opéra Rock t’a apporté musicalement parlant ?

Comme je te le disais, j’ai vécu au Canada pendant 3 ans donc j’ai beaucoup chanté en anglais là-bas. Et bien sûr, quand je faisais du rock et du métal, je chantais en anglais, puisque c’est le langage de prédilection de ce style. Le fait de revenir en France et de chanter dans Mozart l’Opéra Rock, ça m’a permis de réapprendre à chanter en français, et c’est assez difficile en fait ! Il y a beaucoup de travail d’interprétation. Il y a du travail technique aussi, pour éliminer tous les tics de langage, tout le maniérisme qu’on peut avoir quand on chante en anglais. Ca m’a également permis de « prendre des heures de vol », comme on dit, puisqu’on a fait beaucoup de scène : on a fait 350 dates en 2 ans. Ca m’a vraiment donné beaucoup d’expérience.

Justement, tu chantais en anglais, tu composais en anglais, et là tu reviens au français. C’est un choix délibéré ou c’était simplement naturel ?

C’était quelque chose de naturel, mais de voulu aussi. C’est à dire que plus jeune, j’écoutais de la variété française, et de la pop française : j’ai beaucoup écouté Gainsbourg, Balavoine, Michel Berger,... Après j’ai dérivé vers la musique anglo-saxonne, avec des groupes comme Radiohead, ou du hard rock comme Metallica par exemple. Et en rentrant en France, pour Mozart l’Opéra Rock, j’ai redécouvert la musique française, des artistes que je ne connaissais pas très bien, comme Nougaro, Gainsbourg, Boris Vian, Bashung, les Rita Mitsouko, ... Et parce que je suis un amoureux de la musique, je suis retombé amoureux de cette musique là. J’avais hâte de faire un album en français. Donc ça s’est fait très naturellement.

Peux-tu nous parler de cet album, qui a pour l’instant été gardé assez secret ? A-t-il déjà un titre d’ailleurs ?

En ce qui concerne le titre, je me suis gardé un petit cadeau à moi-même pour la fin ! Je n’ai pas encore choisi, donc je ne peux rien dévoiler. Pour l’album : c’est un album solo, c’est à dire qu’il y a mon nom dessus, mais ce qu’il faut savoir, c’est que je pense qu’un album solo ça n’existe jamais. J’en avais fait un au Canada, et même là je m’étais fait aider, même si rester tout seul dans sa chambre à faire des chansons,  j’avais déjà fait aussi.  Mais là, c’est vraiment un album de collaboration. J’ai travaillé avec des gens que j’admire en tant qu’artistes et que j’aime beaucoup en tant  qu’êtres humains. J’ai travaillé avec Ycare, avec Vincent Baguian. J’ai également travaillé avec Dove (Attia). Et en fait, on connaît très bien Dove le producteur mais on ne connaît pas très bien l’artiste. Il faut savoir qu’il a beaucoup travaillé  sur Mozart l’Opéra Rock et sur 1789 en tant qu’auteur-compositeur, et il a bien voulu travailler avec moi sur cet album.

Comme je le disais, c’est un album en français, avec des chansons d’amour, des chansons de désamour et puis des chansons un peu différentes, plus « rebelles », plus originales, avec des thèmes qu’on n’a pas forcément l’habitude d’aborder,  en tout cas des thèmes plus personnels. Par exemple, une chanson parle de « mes éléphants roses », une autre d’un homme dans son rocking chair,... Il y a aussi une chanson qui s’appelle « Tais-toi et chante ».

Le but c’était d’arriver à faire un album sincère qui me corresponde. Même si les gens ne connaissent pas ce que j’ai fait avant, pour moi, il fallait que je sois dans la continuité. Et je suis très content, j’ai l’impression d’avoir réussi. C’était ça le plus important à mes yeux, en tout cas à mes oreilles : arriver à être sincère et arriver à faire que ça me plaise, parce que c’était le seul moyen que j’avais pour espérer toucher les gens. Il fallait que ça me touche moi.

C’est un album de pop, un album de guitare. C’est-à-dire que je pourrais le jouer tout seul en acoustique puisque beaucoup de chansons ont été composées comme ça avec juste une guitare acoustique. On a essayé de faire en même temps un album moderne, qui sonne comme la pop d’aujourd’hui, mais par exemple avec des vieux claviers des années 80, en espérant que ça devienne quelque chose d’un peu intemporel. Mais ça on verra dans dix ou vingt ans !

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    "Rock in chair"