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ADINKERKE/DE PANNE - Le Beau Vélo de RAVeL entame ce week-end sa 15e édition à La Panne. Florent Mothe donnera de la voix au concert traditionnel de clôture.

Deuzio a rencontré le jeune chanteur qui fait ses premiers pas en solo. De Mozart, l’Opéra Rock à son premier album Rock in chair, en passant par son rapport au vélo, Florent Mothe se raconte.

C’est la première fois que vous viendrez sur le Beau Vélo de RAVeL, est-ce aussi la première fois que vous visiterez le bord de mer belge ?

Tout à fait. Je ne connais pas bien la Belgique, à part Bruxelles et ses environs. J’ai déjà passé quelques jours à Bruges, mais rien de plus. Ce sera une super-expérience, j’en suis certain. Et puis j’ai pu voir qu’on ne serait pas très loin de Malo Bray Dunes (dans le Nord-Pas-de-Calais, NDLR), la plage qui a inspiré Le Baiser à Alain Souchon. En fan absolu, je ne pouvais être que ravi.

Peut-on alors s’attendre à une reprise de votre part ?

Qui sait. Je vais y réfléchir, mais c’est une très bonne idée…

Vous mettre dans sa peau ne devrait pas être difficile pour vous si l’on jette un œil sur votre CV.

C’est vrai. Pendant plusieurs années, j’étais Antonio Salieri dans Mozart, l’Opéra Rock et, récemment, j’ai participé à une émission où on devait prendre l’apparence d’un chanteur connu (Un air de star sur M6, NDLR). J’adore me déguiser. Ça me rappelle mon enfance quand je m’amusais avec mon frère et mon cousin. On jouait soit à la Révolution française, soit aux Gaulois. On s’inventait des vies.

Aura-t-on la chance de vous voir déguisé en Eddy Merckx ce samedi ?

(Rire) Le monstre sacré belge du cyclisme ! Je viendrai certainement avec mon vélo, mais me déguiser en Eddy Merckx, non. J’aurais trop honte. Je serais obligé de finir premier avec dix minutes d’avance sur les autres… (Il réfléchit) Plutôt en Poulidor alors. À la base je ne suis pas un grand passionné de cyclisme… Si le Tour de France passe chez moi à la télévision, c’est que je suis en train de faire une sieste (rire). C’est comme Roland Garros, il y a un son, un rythme permanent qui me bercent. Les commentaires des journalistes, les encouragements du public, je trouve ça très reposant. La seule chose qui peut me réveiller, ce sont les lignes d’arrivée. Il y a de l’action et sans connaître les tactiques cyclistes, on comprend tout.

Vous n’êtes donc pas un grand sportif…

Quand j’habitais au Canada, je faisais du football gaélique, un mélange de rugby et de foot. Maintenant, à Paris, j’essaie de faire du jogging en allant au parc. Mais je dois avouer que je suis un faux hyperactif. Quand je ne fais rien, je m’ennuie, et quand je fais trop, je m’ennuie aussi parce que je suis fainéant. Au bout d’un moment, je n’arrive plus à me lever pour aller au sport. Heureusement, La Panne, c’est tout plat (rire).

Et vous êtes assez mélancolique aussi. Il suffit d’écouter vos chansons.

Ce n’est pas pour rien que mon premier groupe s’appelait Lost Smile. Comme les gens un peu mélancoliques, j’aime beaucoup rire. C’est quand je ne ris pas que je pense à des choses tristes. Je fais ce métier-là parce que c’est ma passion. Mais jamais je ne me prends au sérieux. Je serais un imbécile. Il y aura toujours quelqu’un de plus intelligent, de plus talentueux que moi. Quand j’écris une chanson comme Je ne sais pas, je dis que je ne sais pas parler d’amour et être sérieux. C’est mélancolique. Mais dans le clip, je prends le contre-pied. Je joue au rugby contre une équipe de filles. Plutôt que de jouer avec les règles du rugby, je joue avec les règles de la séduction. Ça donne cette scène où je monte sur le terrain avec des fleurs dans les mains pour essayer de séduire la capitaine de l’équipe alors qu’elle ne pense qu’à jouer. Ça ne m’intéresse pas de dire : « Je suis mélancolique. Regardez-moi, bouhouhou, je souffre… » Le clip est un peu ironique… il est comme moi.¦





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    #LBQNSVP

    "Rock in chair"